vendredi 24 septembre 2010

De Albertville à Turin.

Jour 18

Nous voici à Turin, chez Claudio, le père de Marco, où nous sommes très bien reçus.


 Nous avons passé un très bon week end chez Yann. Le dimanche il nous a d'ailleurs emmené sur son spot d'escalade favori sur lequel nous avons pu nous essayer au 6A... Le lundi matin, il nous a déposé à la sortie d'Albertville, où nous avons pu faire quelques courses avant de prendre la direction des montagnes. Notre objectif est d'arriver aux Contamines-Montjoie afin d'y démarrer notre marche jusqu'à Courmayeur, en Italie. Cette petite étape de stop nous a réservé quelques surprises. En effet, les trois personnes qui nous ont emmené jusqu'aux Contamines étaient des femmes seules, dont deux n'avaient qu'une vingtaine d'années, roulant dans des voitures luxueuses. Cela contraste avec le profil type de nos chauffeurs habituels, à savoir un homme d'une cinquantaine d'années dans une petite voiture et de classe moyenne. La dernière fait d'ailleurs gentillement un détour pour nous emmener à notre terminus. Nous ne dirons plus jamais mal des voitures de luxe...



Aux Contamines, nous marchons le long de la route vers Notre-dame de la Gorge, départ du sentier. Là, nous commemçons à grimper dans la forêt, en suivant le GR5 qu fait le tour du Mont Blanc. Vers 1500m d'altitude, nous sortons des bois et commeçons à évoluer dans les alpages qui, en cette fin d'été, se teintent de couleurs allant du vert au rouge vif. C'était la première fois que nous randonnions en cette saison et ce fut une très agréable surprise. Vers 1700m, nous choisissons de quitter le GR5 pour monter vers les lacs Jovets. Cette bifurcation nous permettra de couper le parcours du GR5, en empruntant un itinéraire beaucoup plus montagnard passant juste au dessous des nombreux glaciers qui descendent du massif du Mont Blanc. Cette itinéraire a surtout l'avantage de ne pas nous faire redescendre dans le fond des vallées, limitant le dénivelé et offrant des points de vue plus intéressants.


En arrivant aux lacs, nous faisons la connaissance de Julien avec qui nous passons une soirée très agréable. La température tombe vite en cette fin d'été et à cette altitude (2200m). A peine le soleil a-t-il fini de rosir les sommet qu'il nous faut déjà sortir les vétements les plus chauds. La rosée s'installe dès 20h. Nous décidons de profiter de cette occasion pour tester notre materiel de bivouac. C'est décidé, cette nuit, nous dormirons à la belle étoile! Nous nous installons confortablement derrière un poncho destiné à couper le vent et commençons notre nuit par un magnifique levé de lune, qui apparait lentement derrière un sommet. Les étoiles sont partout au dessus de nos têtes et nous ne tardons pas à nous endormir. Le réveil fut surprenant car après une nuit très froide, nous nous levons dans l'herbe givrée et trouvons de la glace sur nos affaires! Nous préférons ne pas savoir à combien la température est descendue mais quoiqu'il en soit, le test est positif: Sans pouvoir affirmer que nous avons bien dormis, nous avons dormis et c'est l'essentiel.

Après avoir attendu impatiement que le soleil ne nous réchauffe et ne sèche nos affaires, nous attaquons le col de l'Enclave. Le sentier oscille entre pierriers et passages aériens qui stimulent le rythme cardiaque. En arrivant au col en compagnie de Julien, à 2650m, nous avons une vue dégagée et pouvons contempler les nombreux glaciers et sommets qui nous entourent. Nous voyons pour la première fois, loin de l'autre coté de la vallée, le col de la Seigne qui marque la frontière avec l'Italie. Il est à portée de vue mais nous n'en avons pas fini avec les caillous! Il nous faut maintenant redescendre à 2400m et longer les dents du sommet au dessus de nous pour rejoindre la grande écaille perchée à 2750m, et nous redescendons ensuite jusqu'au pied du glacier des Lanchettes où nous trouvons le bivouac parfait. Cette fois nous dormirons sous la tente! En début de soirèe, un superbe et peu farouche bouquetin vient nous annoncer le début d'un spectacle magique. De gros cumulus s'engouffrent dans la vallèe en dessous de nous, pour former une mer de nuage à nos pieds; la lune presque pleine devient de plus en plus lumineuse à mesure que les nuages rosissent et tirent sur le violet... Ummagumma (Pink Floyd, 1969) compléte parfaitement ce tableau!

Le lendemain fut une randonnée au caractère très varié. Nous commencons par quitter le sentier pour rester à la meme altitude et ne pas subir la dénivellation du chemin : nous naviguons à vue! Nous devons franchir plusieurs ressauts d'une trentaine de metres de haut, ce qui nous fait faire un peu d'escalade, et nous livre une agréable dose d'adrénaline... Nous arrivons enfin au col de la Seigne, et passons en Italie, le sourrire aux lèvres! La descente vers la vallée s'avère beaucoup moins technique. La pente est douce et nous pouvons donc marcher en laissant nos regards se promener sur les cimes enneigées et le panorama qui s'offre à nous.  Nous avons une vue imprenable sur le versant italien du Mont Blanc. Vers 1800m nous retrouvons la route et continuons à descendre en espérant etre pris en stop avant Courmayeur car le bitume fait mal aux pieds! 
Une fois arrivés en stop à Courmayeur, nous apprécions une pinte en terrasse, avant de reprendre la route jusque Aoste, où nous dormirons après avoir visité le centre historique et sa voie prétorienne. Après une nuit sous tente en centre ville, nous sommes réveillés par l'arrosage automatique et faisons connaissance avec la police italienne, qui semble très surprise de nous trouver là. Ils sont beaucoup plus courtois que leurs homologues français, et nous laissent tranquillement démonter notre tente, après nous avoir un peu vannés...


Nous reprenons le stop à la sortie d'Aoste, où un automobiliste nous emmène jusqu'à la barrière de péage de la ville d'Ivrea. Nous y mangeons avant d'attendre notre prochain chauffeur sous un soleil qui ne nous rend pas la tache facile... Après une heure et demi, un automobiliste sympatique nous emmène jusqu'à la gare centrale de Turin, où nous avons rendez-vous avec nos hotes...



2 commentaires:

  1. Coucou !! C'est cool dis donc, pleins de détails dans tes post, ça fait plaisir :)
    Je vois que tout va bien et ça c'est cool !!

    A Bruxelles une fois tout va bien, je pars la première semaine de novembre au Laos, Mahé et Sixte pourront se tenir compagnie !

    Tu as prévu ton retour pour quelle période ? Moi ça sera pas avant début avril, donc on va pas se voir avec un bout de temps, mais faudra prévoir toute une soirée pour discuter !

    Ah bientôt !!!

    Louise

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