vendredi 17 septembre 2010

De Troyes à Albertville.

Jour 11

Nous voilà chez Yann, à Albertville! Nous allons en profiter pour nous reposer et passer du temps avec cet ami que nous n'avions pas vu depuis 3 ans.

     Nous sommes entrés dans les Alpes depuis Grenoble et cela constitue une étape importante car ce massif marque la frontière avec l'Italie. Nous allons donc bientôt quitter la France que nous traversions depuis 10 jours. Cette traversée nous a permis de voir le paysage se transformer chaque jour, passant des grands champs picards à la champagne, de plateaux et collines dans la côte d'or à la route des vins sinuant entre les coteaux, des bords de Saône majestueux jusqu'aux premières marches des Alpes. Nous avons croisé les cours de la Somme, de l'Oise, de la Marne, de la Seine, de l'Aube, de la Saône, du Rhone, et de l'Isère. 

      Nous prenons notre temps car c'est notre principale ressource. Nous évitons de faire plus de 100km par jour en moyenne. Cela nous permet de nous arrêter dans presque toutes les villes que nous croisons et d'y jeter un œil. C'est le meilleur moyen de découvrir et d'avoir des surprises. Troyes, Dijon et Grenoble (leurs centre-ville du moins) valent vraiment qu'on les visite!  Nous y avons vu de nombreuses églises, chapelles et cathédrales, qui représentent souvent les plus anciens édifices des lieux que nous croisons. la cathédrale de Reims, les églises de Troyes et la Notre-Dame de Fourvière à Lyon sont des merveilles. Après la brique rouge, nous avons croisé de nombreux types de pierres utilisés pour les construction ainsi que des architectures très différentes! Sur 1000 km parcourus, nous pouvons d'ailleurs décerner la palme de la ville la plus moche à Albertville, où il n'y a tout simplement rien à voir mises à part les montagnes alentours!

    Nous croisons surtout énormément de gens et c'est peut être l'intérêt premier de notre voyage. Les personnes qui s'arrêtent pour nous prendre en stop (22 voitures jusqu'ici) sont en général des gens ouverts, qui ont envie de discuter, et qui ont déjà voyagé en stop. Comme ils sont du coin, ils peuvent nous en dire beaucoup sur les paysages que nous croisons et les villes que nous quittons ou abordons. Parmi  d'autres, nous avons eu l'occasion de discuter avec un ancien militaire ayant servit en ex-Yougoslavie, un gars de 65 ans qui avait fait le tour des USA en stop, un bijoutier ambulant qui vend sa production au Maroc, un prof de percussions digitales qui avait déjà parcouru les balkans, ... Un autre était super calé sur l'histoire et la géopolitique des balkans, un autre était spécialiste en vins, ... Ces rencontres sont vraiment riches!


     A Lyon, nous avons expérimenté le CouchSurfing, qui, tout en permettant de loger gratuit dans une grande ville, est surtout un excellent moyen de rencontrer du monde. Nous avons été hébergés par Charlotte, qui nous a chaleureusement accueilli. Elle nous a emmené le soir même dans un bar de Lyon, situé dans le quartier de la Croix-Rousse, à une soirée où peuvent se retrouver tout les couchsurfers présents dans la ville. Nous y avons rencontré des jeunes de nombreuses nationalité. Nous avons retrouvé ces amis, et d'autres jeunes encore, le lendemain sur les quais du Rhône. Nous étions arrivés dans une ville où nous ne connaissions personne et pourtant nous avons passé deux soirées très agréable avec de nombreux inconnus.

     Nous commençons à nous habituer à notre mode de vie de nomade. Même si nous avons déjà expérimenté cela en montagne, ici l'échelle est très différente car nous voyageons en stop. Nous ne bivouaquons pas en pleine nature, mais dans les villes. Nous explorons la culture et non pas la nature. Mais concrètement, l'équipement et les tâches quotidiennes (cuisine, toilette, campement, ...) sont les mêmes. Surtout, le sentiment de liberté est énorme. Nous ne sommes jamais dans des endroits hostiles comme en montagne et devons moins nous plier aux exigences de l'environnement. Notre seule contrainte est d'avancer au rythme que nous voulons... dur! Nous avons campé entre deux bras de rivière à Troyes, au bord du canal à Reims, au bord d'un lac à Dijon et sur les bords de Saône à Neuville-sur-Saône. Notre plus beau bivouak reste pour l'instant la nuit à la belle étoile sur les hauteurs au-dessus de Grenoble, d'où nous surplombions la ville illuminée.

 
     Maintenant, nous allons préparer la traversée de la frontière Italienne que nous entendons  évidemment faire à pied. Notre idée est de trouver le col praticable le plus proche du Mont Blanc (à priori, le Col de la Seigne), histoire de saluer ce sommet, lieu mythique se trouvant sur notre chemin. Après, direction Turin et les villes du nord de l'Italie...

1 commentaire:

  1. Je suis vraiment contente pour vous. Ca a l'air d'etre un super voyage.
    Profitez bien.

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